Bonjour, maître,
Je vous expose le cas d’un jeune.
Né à l’étranger de parents étrangers, il est arrivé en France avant son 1er anniversaire en 1999, a été régularisé récemment à l’approche de sa majorité au motif de son entrée avant ses 13 ans, a obtenu une 1ère carte de séjour VPF.
Sa mère, divorcée, et lui ont véçu en France depuis son arrivée en 1999 en France. Il a donc suivi toute sa scolarité en France-crèche à ce jour où il est étudiant en 1ère année de CPGE en tant que boursier sur critères sociaux (échelon 6 sur 7 maximum) et méritant (Bac mention TB, participation au concours général mais lauréat d’aucun prix) . Il va sur ses 19 ans. Sa langue maternelle est donc le français. Evidemment, comme sa formation CPGE l’occupe beaucoup, bien qu’il ait le permis de travailler, pour mettre toutes ses chances de réussir sa formation, il ne travaille pas même pdt les vacances.
Sa mère a une carte de résident, n’a aucune famille dans son pays d’origine ni en France. Elle est actuellement au chômage depuis plusieurs années , vit de RSA, mais est propriétaire sans aucun prêt. Elle est dépressive, s’inquiète pour son fils, culpabilise de n’avoir pas préparé un avenir plus serein pour son fils . Son pays d’origine n’acceptant pas la double nationalité, et les mauvais souvenirs vécus en France l’ont dû dissuader de procéder à sa propre naturalisation pendant la minorité de son fils. C’est maintenant ce dernier qui paie sa décision. Son fils a un père dans son pays d’origine, mais n’a aucun contact. D’où c’est moi en amie qui poste ce message pour aider son fils.
Même en l’absence de ressources suffisantes personnelles (étudiant à plein temps, condition précaire de sa mère pour subvenir à ses besoins), peut-il aujourd’hui tenter sa naturalisation ? Quelle chance a-t-il de l’obtenir ?
S’il veut tenter au plus vite cette naturalisation, c’est d’abord parce qu’il se sent mal. Il s’est toujours senti français avant sa majorité,comme ses camarades. Mais depuis sa majorité, il s’aperçoit qu’il ne l’est pas. A chaque fois qu’il doit faire maintenant seul pour lui-même une démarche administrative, son statut d’étranger le ramène à une autre réalité. Et dans le contexte social actuel plus que délétère, je le vois de plus en plus refermé, se faire tout petit, il n’est plus le même. Lui qui a toujours été dans le respect de certaines valeurs morales dont la probité mise au-dessus de toutes, comme sa mère, je le vois dans certaines situations qu’il ’’ment’’ sur son statut d’étranger face à ses connaissances, pour se laisser fondre dans la foule... Et à chaque fois, je devine son mal-être...
Je ne sais s’il va réussir l’an prochain à l’issue de sa 2nde année de CPGE ses concours aux grandes écoles mais même s’il ne réussit ni la Polytechnique ni ENS je suis confiante qu’il pourra réussir un concours de niveau en dessous.
Merci par avance de vos conseils.
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