{{Malades étrangers : le couloir de la mort à la française}}

jeudi 25 juin 2015
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Communiqué de l’ODSE - Observatoire du droit à la santé des étrangers (www.odse.eu.org) sur la dégradation du traitement des étrangers malades dans notre pays.

Quatre} ans jour pour jour après la réforme du droit au séjour pour soins, et à la veille des débats parlementaires autour de la future loi Immigration, nos associations dénoncent le traitement inhumain réservé par l’État à des malades étrangers.

Tout a commencé le 16 juin 2011. Une réforme brutale du droit au séjour pour soins permet alors l’expulsion de personnes gravement malades vers des pays n’offrant aucune garantie d’accès aux soins. Alors que François Hollande s’était engagé à revenir sur cette réforme au cours de son mandat, nous constatons depuis mai 2012 la constante dégradation des conditions d’accès au séjour pour soins et une accélération sans précédent des placements en rétention de malades étrangers en vue de leur expulsion.

Nous parlons de personnes atteintes notamment du VIH, d’une hépatite ou d’un cancer, résidant en France parfois depuis de nombreuses années, que l’État décide d’expulser mettant leur vie en péril. Des pratiques illégales se généralisent : certains préfets court-circuitent les avis des médecins, certains médecins ignorent délibérément les circulaires du ministère de la santé... et au bout de la chaîne, des personnes gravement malades enfermées ou expulsées. Comme cette femme séropositive, vivant en France depuis bientôt 10 ans : le renouvellement de son titre de séjour vient d’être refusé, remplacé par une obligation de repartir en République Démocratique du Congo où elle ne pourra avoir accès aux traitements VIH (seuls 15% des malades congolais avaient accès aux traitements antirétroviraux en 2013)

Dans un contexte où les expulsions priment trop souvent sur le droit à la santé, des malades étrangers se retrouvent pris en tenaille entre des préfets exerçant des prérogatives médicales et quelques médecins d’ARS mis dans un rôle policier. Ils vivent sous la menace d’un retour forcé, retour qui signifierait souvent condamnation à mort eu égard à la gravité de leur pathologie. Faire valoir leurs droits est devenu un véritable parcours du combattant, souvent vain. Les plus vulnérables finissent par y laisser leur santé, les moins chanceux y laisseront leur vie.

Ce que l’État réserve désormais à de nombreux malades étrangers, c’est bien un couloir de la mort qui ne dit pas son nom.


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Bonjour, Sur le site de l’anef, la période de validité du titre en cours est marquée ainsi que la date de demande du nouveau titre. Lisez (…) Bonjour Meyriem
si vous êtes sure d’avoir bien chercher, car les sites de pref sont pour le moins tortueux !, faites comme pour la prefecture du (…)
Bonjour ,
C’est ma première année en France et je suis titulaire d’un visa mineur scolarisé et j’essaye de commencer mes démarches pour avoir mon (…)
Bonjour quand il n’y a rien sur le site de la préfecture pour les mineurs scolarisés devenus majeurs (a, il faut écrire à la prefecture sur sa (…) bonjour tan
quand il n’y a rien de prévu sur le site de la prefecture, il faut ecrire sur la page "contact" de la pref, donner tous les (…)
Bonjour,
Pouvez vous me dire comment faire pour la préfecture de Seine Saint Denis ?
Et oui, je confirme , pour ma nièce en 91, ils ont bien la (…)
Bonjour
J’ai fait une demande de renouvellement de titre de séjour vie privée et familiale et aussi une demande de carte de résident ( cela fait (…)

21 avril

Bonjour
Je pense que vous êtes dans une situation d’urgence qui vous permet de faire un référé( procédure rapide). contactez un avocat du droit (…)
Bonjour Steffi
Je pense que vous avez fait le tour de la question. Ces deux élèves doivent demander un visa. L’Irlande n’est pas un état (…)
Bonjour Alfredo
Votre cas est malheureusement très commun. Il devrait s’arranger puisque vous êtes entré avec le bon visa.
Contactez rapidement (…)

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