Bonjour
La page sur la naturalisation que vous citez est parfaitement valable, mais elle ne concerne que la naturalisation par décret, et non d’autres formes de naturalisation, réclamation de nationalité en général (enfants nés en France et réclamant à partir de treize ans la nationalité, nationalité par mariage, parents âgés de citoyen français, frères et sœurs d’enfants nés sur le sol français et ayant acquis la nationalité) qui est beaucoup plus simple.
Mais pour tous, depuis quelques années, le gros problème est le rendez-vous internet. Les prefs mettent peu de rendez-vous, sans donner de date ni d’heure et les gens passent des mois à essayer d’avoir un rendez-vous le jour et la nuit quand ils se réveillent et souvent pour les moins habiles cessent de demander. Le site déborde de ces témoignages agacés, ou désespérés, dans la rubrique/Naturalisation, mais aussi dans la rubrique/Préfectures. Je ne parle pas de ceux qui n’ont pas un bon téléphone ou qui ne connaissent rien à l’informatique !
C’est de cette façon que les prefs limitent les demandes et filtrent les candidats. Presque toutes les prefs des grosses agglomérations passent par là et trouvent cela bien pratique, si ce n’est républicain.
Pour ce qui est des questions, ce qui vous préoccupe — il n’y a plus de plaintes à leur propos. L’islamophobie qui avait cours qq années auparavant semble avoir disparu, peut-être suite aux plaintes très nombreuses à un moment. Les gens se plaignent maintenant qqfois d’avoir raté leur RDV à cause de leur stress et ne semblent pas remettre en cause les questions, du moins, sur ce site.
Enfin, des plaintes très insistantes proviennent des anciens territoires français devenus indépendants ; Maghreb, Afrique subsaharienne, Madagascar. Les descendants de citoyens français ont presque tous perdu la nationalité du fait d’une cascade de lois françaises de plus en plus restrictives depuis les indépendances qui laissent sur le bord du chemin, des petits enfants qui souhaitent renouer avec la France. Quand ils envoient leurs papiers, l’administration française met au minimum trois ans pour leur répondre tant les demandes sont nombreuses et le nombre de fonctionnaires limité.
Enfin quand on leur dit qu’avoir combattu pendant des années dans les armées françaises, d’avoir participé à la deuxième guerre mondiale en Europe et d’être mort pour la France ne donne aucun droit particulier à leurs descendants, on n’est pas vraiment fiers et on vérifie toujours dans l’espoir vain qu’on s’est trompé. Tant ce manque de reconnaissance paraît incroyable et peu digne d’un pays qui a tant reçu.
Voilà donc ce que je peux vous dire.
Si vous voulez avoir une vue d’ensemble du problème par des spécialistes (et non cette vue très partielle), je vous engage à aller sur le site du GISTI :
Si vous souhaitez une collaboration sur Paris avec une association, vous pourriez contacter la Ligues des droits de l’homme via son site. Pour ce qui est de l’Assouevam, tout est sur le forum à la rubrique /Nationalité ou /Préfectures.
Bon courage !